vendredi 31 octobre 2014

Le hip-hop du futur #2



Dans cette seconde et dernière partie sur le sujet (ici la première partie), je conclurais en m'intéressant à la tournure potentielle que prendrais le rap en fonction de l'idéologie dominante, de l'évolution du public et du devenir des médias.



Si dès le début le rap s'est diversifié, tant au niveau des textes que de l'image renvoyée, on peut observer qu'une des directions prise, très calquée sur les états-unis semble suivre l'idéologie dominante. Aujourd'hui, c'est le libéralisme libertaire. (cf le livre de Cardet).

Pour plus de précisions, la page wikipédia est très fournie, pour comprendre la totalité de la pensée, voir les livres de Michel Clouscard.


On remarquera que cette branche du rap suivant l'idéologie dominante comprend majoritairement les artistes signés ou affiliés aux maisons de disques. Ce faisant, ils sont également très proche des réseaux de communications mainstream tel que les radios ou la télévision.


Si l'idéologie venait à évoluer, ce mouvement suivrait-il ce changement ? 


S'il on passait d'un capitalisme libéral libertaire à une forme de capitalisme plus restrictive à cause de carences en matières premières, ces rappeurs prônant le superflu et l'accumulation de bien changeraient t'ils leurs discours ?

Nous savons que cette année nous avons dépassés le seuil écologique de notre planète, c'est à dire que nous consommons plus que la planète peut nous fournir. Dans une telle conjoncture, quelle serait leurs place ? 

Les conflits se multiplient, les experts du maniement d'armes iraient t'il se battre si une guerre pointait son nez ?

En somme, que serait le rap s'il ne vendait plus ?


Vers un public extrémiste ?


La culture et l'art sont des places fortes de l'idéologie, parce que la publicité y est fortement présente et y touche son coeur de cible très facilement. Il est difficilement envisageable que la publicité se réduise au fil des années. Je pense plutôt que celle-ci se fera toujours plus intrusive, ciblée et répétée. 
Le plus gros problème des messages publicitaire aujourd'hui est que les générations les plus jeunes délaissent la télévision et la radio, ayant compris qu'internet permettait plus de liberté, en particulier celle de choisir ce que l'on veut regarder / écouter.

Mais par bonheur, ces mêmes générations sont les plus adeptes de rap, donc ne seront probablement pas épargnées, voir matraquées.

Si on a pu apercevoir le public se diviser le temps d'un tweet, d'un clash ou d'une incarcération, j'ai le sentiment que le futur nous réserve pire que ça. En cherchant toujours plus la proximité avec le public il est possible que celui-ci passe du statut de fan à celui de militant. Aussi stupide que ce soit, c'est pourtant un phénomène qui est déjà apparu par le passé et qui pourrait se normaliser dans le futur.


Une banalisation des médias spécialisées ?


Avec des dispositifs tel que chromecast, qui permet de faire basculer n'importe quel programme de son smartphone / tablette à sa télévision, il est probable que l'écran ne devienne qu'un écran. J'entends par là que pour beaucoup la télévision est un concept comprenant l'écran et les services qui l'accompagnent. J'évoqué plus la possibilité de choisir, qu'un internet propose. Or, on pourra désormais choisir sur internet pour le jouer sur sa télévision. Après une possible transition démographique, les lobby audiovisuel n'auront d'autres choix que de s'adapter.

Se posant en animateur idéologique, les rappeurs pourraient remplacer les chaînes de télévisions. Pourquoi ne pas imaginer des applications mobiles au nom de gros artistes ou des codes du milieu, proposant de l'infotainment et des micropaiements par milliers à son public. 
Booba, par exemple, ne représente pas qu'Elie Yaffa, ce n'est pas qu'un seul homme, ni qu'un seul produit. Booba pourrait très bien devenir un média du divertissement à lui seul. 
Le phénomène de centralisation (cité dans la partie 1) pourrait banaliser également les superstructures virtuelles, ainsi, ce n'est plus les maisons de disques qui tiendront les médias, mais les médias directement qui produiront les artistes.


edit : voir le site de Booba www.oklm.com


En conclusion :



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