vendredi 21 juin 2013

Disque d'or, disque de platine, qu'est ce que c'est en vrai ?



Alors que Gims est dans l’espace avec son album Subliminal (disque de platine en 1 semaine, certifié sur les albums placés en magasins et non sur les ventes réelles) on peut se poser la question de la refonte du système de récompense que sont les disques de certification. En effet, son album est plutôt décevant, je n’y ai trouvé qu’un son correct (VQ2PQ) et qui ne rattrape pas le reste de l’album, très orienté radio.
Il rejoint avec cet album le club des projets pourris qui se vendent bien, et dépasse même les tenants du titre.


Est-ce indicateur de qualité ou un outil marketing ?


Il faut savoir que ces récompenses prennent en compte les ventes et les téléchargements légaux, et l’organisme les certifiant est le syndicat national de l’industrie phonographique.
Il certifie les albums de la manière suivante :
  • Or : 50 000 exemplaires (100 000 avant juillet 2006)
  • Platine : 100 000 exemplaires
  • Double platine : 200 000 exemplaires
  • Triple platine : 300 000 exemplaires
  • Diamant : 500 000 exemplaires

La certification porte sur les ventes nettes de disques entre la maison de disques d'une part, et les grossistes et distributeurs d’autre part.
Lorsque l’on s’attarde un peu plus sur les membres de cet organisme il n’y a pas de surprises :


  • Président : Stéphane Le Tavernier (Sony Music, maison de disque de Gims). 
  • Vice-président : Yves Riesel (Abeille Musique). 
  • Membres : Olivier Montfort (EMI Music), Bertrand Burgalat (Tricatel), Eric Hauville (Pschent), Pascal Nègre (Universal Music), Thierry Chassagne (Warner Music), Denis Ladegaillère (Believe Digital).


Le SNEP est également responsable des classements de ventes d’albums en France selon ses critères, c’est plus pratique sûrement pour promouvoir ses artistes...
« En mai 2013, le SNEP regroupe 43 membres dont les trois majors Sony Music, Universal Music Group / EMI et Warner Music (inclus leurs labels respectifs). Ces membres, qui réalisent environ 80 % du chiffre d'affaires du marché du disque en France sont les :

  • Fabricants (presseurs, duplicateurs, studios d'enregistrement).
  • Producteurs et éditeurs de phonogrammes.
  • Distributeurs exclusifs de phonogrammes, producteurs distributeurs et éditeurs exclusifs de vidéo-musiques »


Il est également intéressant de savoir que les seuils d’obtention sont définies pas arbitrairement mais presque, en fonction du marché local. Ces seuils diffèrent d’un pays à l’autre.

Je ne pense pas que ce soit un indicateur de qualité puisque ces certifications ne se basent qu'uniquement sur les ventes (aux grossistes et distributeurs je le rappelle) et non sur l'étude de texte, d'instrumentale et de prestation scénique. 

En gros, Sony se charge de vendre 100 000 albums aux grossistes et distributeurs, l'artiste est disque d'or avant même que son public ai acheté le cd. Plus facile pour la promotion !

Les disques de certifications sont à mon sens un énième outil marketing, à plusieurs niveaux. Premièrement, cela permet placer plus de produits, un disque certifiés aura facilement sa place en grande surface par exemple. Deuxièmement, le fait qu'un CD soit plus plébiscité (d'apparence) qu'un autre est un argument de vente dans un secteur sensible aux modes et aux mouvements de masse. Et puis ça permet d'être dans le top 50, d'être invité à la télé, de faire un feat avec Patrick Bruel et puis de devenir jury de popstars.. ahahahah

Pourrait t-on, dans un premier temps, supprimer ces certifications, puis les réintroduire sous une autre forme un peu plus honnête ?

Comme la légion d'honneur au final, ce serait plus intéressant si nous étions en charge de la décerner ! 

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