Dans les médias spécialisés, on entend très peu parler du hip hop japonais en général. Pourtant, ce genre s'est très bien intégré à la culture nipponne et à vu naître des artistes talentueux et mondialement reconnus. De plus, il serait intéressant d'écouter (j’entends par là comprendre)
le rap japonais puisque la culture de ce pays est très différente de la notre et les thèmes qui pourrait être abordés dans les textes ne peuvent qu'être différent (pas d'immigration, un sens commun religieux moins politique et un déterminisme social plus prononcé)
Un historique du hip hop japonais
Le contexte, la conjoncture, les cultures dominantes et
l’histoire du japon fournissent un cadre particulier à la naissance de la culture Hip
Hop. Bien qu’importé des états unis par Hiroshi
Fujiwara, les japonais ont assimilé cette culture pour ensuite lui
donner une évolution propre.
Le hip hop japonais aurait (aurait*, parce que le peu d'infos trouvées n'offrent pas plusieurs versions de l'histoire) donc été amené au Japon par Hiroshi Fujiwara.
Hiroshi Fujiwara est le
parrain de la culture de Harajuku, qui est un quartier de Tokyo qui réunit les
« avant gardistes » de la mode japonaise, cosplayer, gothique, emo.
C’est une place sociale importante, un lieu de création mais aussi un lieu très
commerçant.
Ce quartier à une histoire particulière étant donné que c’est
anciennement un quartier d’occupation américaine. Des soldats mais aussi des
civils y habitaient. A l’époque de nombreux jeunes japonais s’y rendaient,
curieux, arpentant les magasins qui ciblaient la classe bourgeoise japonaise et
américaine.
A la fin de l’occupation américaine, les quartiers désertés
furent investis par les designers de mode, les artistes, les photographes..
Harajuku compte 2 rues principalement commerçantes, appelées
les champs élysées de Tokyo.
Les jeunes qui traînent dans ce quartier sont appelés les
« tribus » d’harajuku et veulent se distinguer en développant une
culture communautaire marginal, parfois rebelle. En effet, il y a par exemple le mouvement des
« Blackfaced » qui se rebelle vis-à-vis de l’idéal de beauté
traditionnel japonais qu’est le teint pâle et les cheveux noirs en se
noircissant le visage et s’éclaircissant les cheveux. (influences
afro-américaines, proche du cliché californien).
Le style Ganguro, assez soft ici |
C’est dans le secteur de Ura-Hara, toujours dans le quartier
d’Harajuku, que se réunissent les gens issus culture Hip Hop. Cette communauté
s’oppose à l’autre, vivant plus caché et étant plus reservé.
C’est donc dans ce quartier qu’Hiroshi Fujiwara, parrain de
la culture Harajuku, aurait commencé à passer des disques de Hip Hop au début
des années 1980. Aujourd’hui, le HH est un des genres commerciales connaissant
le plus de succès au Japon. La frontière avec la Pop y est souvent flou.
Un peu moins ici |
A son début, le HH et sa culture était plutôt modeste et
informel. Bien que déclencheurs d’un mouvement culturel important, il n’y avait
pas d’intérêt pour le Hip Hop de la part des maisons de disques et de
l’industrie musicale japonaise en général.
En 1983, c’est le break dance qui connait un essor. Shows,
live, films, influences américaines, popularisent le break dance, laissant le
DJing et le rap plus en retrait.
Takagi Kan, Acteur hip hop de la 1ère génération
sur le break dance :
« Danser à un impact visuel que tout le monde peut
recevoir, comprendre. Quand viens le temps de danser, il n’y a plus de barrière
du langage. Le break dance à servit de base pour diffuser la culture hip hop au
Japon. »
Des artistes de rue commencèrent à se réunir dans le parc Yoyogi, dont Dj Krush. L'avènement des Djs japonais fût la seconde étape du développement de la scène hip hop japonaise, ce qui conduit à l'ouverture d'un premier club hip hop en 1986, à Shibuya. Il faudra attendre 1994/1995 pour que le rap connaisse un succès commercial notable avec des groupes comme
Des artistes de rue commencèrent à se réunir dans le parc Yoyogi, dont Dj Krush. L'avènement des Djs japonais fût la seconde étape du développement de la scène hip hop japonaise, ce qui conduit à l'ouverture d'un premier club hip hop en 1986, à Shibuya. Il faudra attendre 1994/1995 pour que le rap connaisse un succès commercial notable avec des groupes comme
Depuis les années 2000, la scène hip hop japonaise à grandit et s'est diversifiée. Le rap et la culture hip hop dans sa globalité ont connus un succès commercial important. De ce fait le hip hop est devenu un style musicale populaire et l'un des plus commercialement viable. Un nombre important de scène hip hop se sont développées, du rap/rock au "hardcore gangsta", spokenword/poésie, rap/techno, rap antigouvernemental, pro-marijuana, rap Heavy metal et ainsi de suite.
En parallèle s'opéra un tournant dans la culture hip hop japonaise lorsque quelques artistes se sont concentrés sur des faits psychosociologiques propres à la société japonaise, se détachant ainsi des thèmes souvent copiés au hip hop américain.
Le sujet étant vaste, il y aura plusieurs parties. L'article suivant : l'influence américaine sur le hip hop japonais et l'émancipation de cette influence.
Merci de votre attention !
Vous pouvez nous rejoindre sur la page facebook PHASE2RAP
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire